Jérôme Colombain - 06:59

La vidéo de Nicolas Sarkozy vue plus d’un million de fois en quelques heures sur le site du Parisien le week-end dernier : cela montre bien la place prise par la vidéo aujourd’hui sur Internet.

Le phénomène avait été amorcé pendant la campagne présidentielle avec les vidéos indiscrètes de Ségolène Royal ou d’Alain Duhamel… Il se confirme et se professionnalise aujourd’hui. De plus en plus de sites de presse se mettent à la vidéo.

La vidéo de Nicolas Sarkozy a été filmée par Youpress, une agence d’information en ligne, qui a transmis le fichier au site du Parisien afin de lui assurer un plus grand retentissement. Depuis quelques temps, Le Parisien comme Le Figaro et d’autres médias dont ce n’est pas le métier d’origine, font de la télé sur le Web.

Pour cela, elles font appel à des plateformes telles que Kewego ou Vpod qui permettent, pour quelques milliers d’Euros, de s’improviser diffuseur de contenus vidéo sur le Net.

Mais il n’y a pas que les sites de presse qui se mettent à la télé en ligne. De plus en plus d’entreprises et de marques cèdent également aux sirènes de la vidéo, soit, pour leur communication interne, soit, pour de la communication grand public. Exemple : Peugeot qui propose sur son site une WebTV. Au programme : reportages sur les voitures de la marque évidemment mais aussi courses automobiles et interviews de spécialistes. La télé sur le Net s’affranchit des contraintes de temps de la pub traditionnelle. Elle permet aussi d’aller plus loin dans la communication et dans la relation avec les spectateurs-internautes.

Reste à savoir s’il y a un réel public pour ces Web TV. Sur le Web, les diffuseurs s’adressent à des publics de niche c’est-à-dire à de petites communautés constituées de spectateurs très attentifs et très demandeurs. Par exemple : un consommateur qui envisage d’acheter une voiture sera forcément très intéressé par toutes les vidéos sur le sujet.